28 avril 2011 à 21:20
Real Mardid - Barcelone : "Le Kaka' Mou"
Un Roi du K.O. qui mord la poussière, c'est un comble...
Il est tout de même fort le José, il faut bien lui reconnaître cela. N'est pas donné à tout entraineur du Real Madrid d'être à 8 points de son rival catalan en Liga et d'être tout de même adulé par ses supporters. Surtout que le jeu proposé par son équipe est loin d'être reluisant, et c'est un euphémisme.
Vous aussi vous êtes fan malgré tout? Avec Spacefoot, devenez un petit José en herbe en 5 étapes.
Etape n°1 : inculquez votre instinct criminel :
Après le combat de Bernabeu en championnat (1-1), le carnage de Mestalla en Coupe du Roi (1-0 a.p), place à la boucherie de Madrid, sous les yeux d'une Europe du foot médusée. Et avec la bénédiction du Saint Chef d'Orchestre Mourinho.
Nos conseils pour le discours d’avant match : "Pépé, le ballon tu ne le regardes même pas, Ramos, Messi doit finir à l'hosto municipal, Cristiano, tu joues défenseur central, Kaka, toi tu aimes trop le foot, tu ne joues pas". Des consignes simples pour un jeu qui l'est tout autant : courir et casser.
Le plus beau dans tout ça : les joueurs adhèrent sans hésiter au plan d'antijeu du patron portugais (Marcelo si tu nous entends). Faut dire que sous amphét, l'ultra violence devient presque plaisante.
Etape n°2 : Oubliez la philosophie de jeu :
Fini le jeu léché des Galactiques Zidane, Beckham et Ronaldo. Le talent est toujours là, mais il n’a pas sa place sur le terrain. La victoire à tout prix. Voilà l’argument principal des défenseurs du technichien portugais (il aboie et il mord). La victoire donc, au prix du sacrifice du jeu et de l’esprit du foot. Tout ça pour une entité sensée être « le plus beau club du Monde ». Étonnons-nous de voir alors un esprit malsain sur les terrains tous les dimanches. Et au fait quand on perd on fait quoi ?
Et puisque l’on parle de prix, rappelons le salaire de notre génie portugais, soit un peu plus de 13 millions d’euros par an. Dans un pays qui traverse une des pires crises de son histoire, avec un taux de chômage avoisinant les 20%, soit le pire de l’Union Européenne, ce bon José ne connait pas l’humilité. Mais c’est pour ça qu’on l’aime non ?
Etape n°3 : Appuyez vous sur les vieilles rancunes
Mais ne vous arrêtez pas là. En bon José en herbe, vous devez également utiliser les haines enfouies entre les 2 clubs pour donner à vos confrontations une allure dramatique. Les médias s’emparent de chaque intervention pour déclencher une nouvelle salve de buzz. Et vous parvenez à créer une atmosphère détestable sur le terrain, déjà bien avant que le match ne soit commencé.
Titillez vos adversaires et formatez vos joueurs à mangez du barça au goûter, la fierté catalane fait le reste. Certes le Barça n’est pas exempt de tout reproche sur ces confrontations, et notamment Pedro qui a montré au monde qu’il pouvait se reconvertir dans le cinéma après sa carrière de joueur. Mais le Barça a eu le mérite de jouer.
Etape n°4 : Soyez mauvais perdant
Important : tout comme Alain Delon et Chuck Norris, José Mourinho n’a jamais tort. Quoi que vous fassiez, que vous preniez un 2-0 ou un 5-0, ce n’est jamais votre faute. C’est la faute de l’arbitre, des dirigeants et également (un peu) du monde entier.
« Moi j’aurais honte de gagner une Ligue des Champions comme ça » a-t-il déclaré après le match. Car en plus de ne pas avoir tort, José Mourinho a surtout toujours raison.
Etape n°5 : Soyez... José
« Parfois j’en ai marre de vivre dans ce monde ». Voilà du bon José. Mélodramatique. Feintez l’innocence. Ce n’est pas votre faute si votre jambe a cassé le tibia de votre adversaire, c’est avant tout la sienne : ses os sont trop fragiles. Et soyez créatif et lunatique, afin de rendre chaque intervention plus intéressante encore.
Pas facile au final d’être José. Mais êtes-vous vraiment sûr de vouloir le devenir ?
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